En début de semaine, le conseil d’Etat a suspendu les arrêtés de 2007 et de 2008 visant à interdire la culture du maïs transgénique sur le territoire français. Ce mardi, le gouvernement a annoncé qu’il maintient et maintiendra son opposition à ce type de culture en France.
Etudier de nouvelles pistes
Lors d’une table ronde organisée à Gimont (Gers), le président Nicolas Sarkozy a annoncé que les ministres de l’Ecologie et de l’Agriculture, Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire, exploraient « toutes les pistes permettant la mise en place d’une interdiction pratique de la culture du Monsanto 810 », cela à l’aide d’une nouvelle clause de sauvegarde fondée sur des éléments scientifiques.
Du côté des agriculteurs
Du côté des agriculteurs, ces derniers sont très prudents d’après Christophe Terrain, président de l’Association générale des producteurs de maïs (AGMP). En effet, ils ne mettront pas en culture quelque chose qu’ils ne sont pas sûrs de pouvoir commercialiser, a-t-il dit. Celui-ci a conclu que face à « un gouvernement en place qui annonce qu’il va mettre toute son énergie contre ces démarches (…) c’est râpé pour les agriculteurs le printemps prochain ».
Le transgénique est déjà dans nos assiettes
Malheureusement, si les cultures sont interdites, la commercialisation d’aliments OGM provenant de l’étranger est pourtant autorisée, avec une obligation d’étiquetage. Outre cela, les animaux d’élevage sont également nourris avec des OGM. En d’autres termes, les Français en consomment donc déjà. A noter que le maïs OGM est un produit légal dans plusieurs pays européens.