vendredi 7 octobre 2011

Accès aux soins et à la santé : un véritable frein pour la poursuite des études

Les multiples mesures d’économies du gouvernement comme le doublement de la taxe sur les mutuelles touchent également les mutuelles pour étudiants. Pourtant, ces mesures ne sont en rien rassurantes pour l’avenir de notre système de santé solidaire, surtout pour l’avenir de nos jeunes étudiants. Actuellement, le triste constat est que l’accès aux soins et à la santé risque même de devenir un véritable frein pour la poursuite des études.

La réalité des étudiants

Aujourd’hui, 19% des étudiants (contre 6% de la population) ne disposent pas de complémentaire santé. Pourtant, celle-ci est devenue indispensable face aux déremboursements successifs de la Sécurité sociale. A savoir que 45% des dépenses de santé sont déjà actuellement à la charge des malades. Faute de moyens, plus d’un étudiant sur trois, soit 34%, sont désormais contraints de renoncer à se soigner. Avec les récentes mesures d’économies du gouvernement, l’accès aux soins et à la santé deviendra encore plus difficile pour les étudiants, ce qui constituera au final un véritable frein pour la poursuite des études.

Toujours faire payer aux pauvres

Le triste constat est aussi que le gouvernement continue à demander plus à ceux qui ont le moins, et à demander peu aux plus riches. Entre autres, l’industrie pharmaceutique engrange par exemple un chiffre d’affaire annuel de plus de 40 milliards d’euros. Pourtant, celle-ci ne va être taxée qu’à hauteur de 1,6%, lorsque les adhérents des mutuelles seront taxés à 13%. Bref, le gouvernement a bien la possibilité de faire d’autres choix budgétaires. Diminuer le salaire des députés et sénateurs, qui feront ainsi preuve de solidarité face à la crise, serait aussi par exemple un moyen assez efficace et intéressant…

Les quelques demandes de la LMDE

Face à tout cela, au lieu de faire payer la crise aux jeunes et aux salariés, la LMDE invite le gouvernement à prendre en compte l’ampleur de la dégradation de la situation sanitaire et sociale de la population, et tout particulièrement de celle des jeunes. Ainsi, l’une des demandes de la LMDE est de renoncer à taxer la santé des étudiants, notamment en les exonérant de la taxe spéciale sur les conventions d’assurances (TCSA). Parmi ses demandes figure aussi la modification des conditions d’accès à l’ACS (Aide à la complémentaire santé), de sorte à ce que chaque boursier ait un droit individuel à l’ACS.

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